CAP22, les préconisations rendues publiques
Pendant que l’affaire Benalla occupe les médias et les
réactions politiques, le Comité Action Publique 2022 (CAP22) vient de rendre
publique 22 préconisations, à valider par l’exécutif, avec pour objectif réaliser
30 milliards d’économie.
Suite à notre précédent article où nous rappelions la
volonté de supprimer des fonctionnaires, de contractualiser les personnes au
service de la fonction publique dans certaines missions régaliennes et de
réduire les aides ou budget des collectivités ou des administrations, d’autres
mesures sont proposées, parmi lesquelles : fin de l’universalité des
allocations familiales (sous conditions de ressources), fin des petits centimes
et possibilité de disparition des timbres amende fiscaux, prolongation du
dispositif Pinel sur l’investissement locatif, révision du calcul des droits
aux APL, renforcement de l’autonomie financière des universités (à travers une
hausse de frais d’inscription), liberté aux chefs d’établissements de recruter
leur équipe pédagogique, mise en place de nouveaux corps d’enseignants (en lieu
et place d’enseignants certifiés), privatisation de certains contrôles de
l’organisme de répression des fraudes et de protection aux consommateurs, mise
en place de péages urbains ou des tarifs revus à la hausse pour certaines
formalités administratives consulaires.
A travers ces mesures proposées, la volonté affichée est de
taxer davantage les usagers, quitte à remettre en question la valeur d’égalité
républicaine, mais aussi de dérégler l’économie locale, de dépecer le service
public ou de se soustraire à ses missions. Si le mille-feuille administratif
doit être allégé, il ne doit pas l’être en ôtant la proximité ou en
développement le fédéralisme au détriment de la justice sociale, de la
cohérence territoriale, de la sécurité ou d’une instruction publique de
qualité. En attendant, le Monarque absolu et Président des riches, n’obéissant
qu’à la volonté européiste ultra-libérale, ne lutte pas contre la fraude
fiscale, ni le pognon de dingue utilisé pour sa cour ou lui-même. Un Président
qui se plait à faire souffrir les Français qui l’ont élu…