Manifeste pour les Européennes 2019



Face au camp déclaré des progressistes, défendant cette Union Européenne fédérale, liberticide et inégalitaire doit s’opposer une force vive pour la survie de la souveraineté de notre nation, vecteur de démocratie. Quand la patrie est en danger, quand l’indépendance de la nation risque de disparaître sur l’autel des intérêts privés, quand la pérennité de la France et de son histoire risque d’être diluée, j’en appelle à un rassemblement patriotique non partisan, à une Unité Française. Le Général de Gaulle rappelait, au moment où la paix construisait l’Europe (et non l’inverse) : « La démocratie pour moi se confond exactement avec la souveraineté nationale. »
Le fédéralisme européen entraîne une perte de souveraineté de chaque Etat membre. Le président Macron, incapable de comprendre les souhaits des Français, a clairement affirmé vouloir dissoudre la France dans l’Europe, au risque d’affaiblir nos institutions mais aussi notre langue ou encore notre culture. Est-ce que chaque Etat est prêt à prendre ce risque, et voir ainsi ses citoyens se départir de tout sentiment patriotique, ses élus privés de pouvoir local ?
La solution semble pourtant basique, revenir à une Europe de projets et de coopération des Nations telle que la souhaitait le Général de Gaulle, priorisant et respectant les institutions, le modèle social, la culture, l’histoire et l’économie de chaque Nation, considérant ainsi la souveraineté de chaque peuple.
Alors que la coopération était d’abord de mise autour de beaux projets européens (aérospatiale, Erasmus…), la technocratie et les intérêts privés ont pris possession de l’entité européenne, prônant alors dumping social, fraude fiscale, fraude sociale, concurrence déloyale, traités ou directives affaiblissant nos propres institutions, nos valeurs, notre industrie, notre agriculture et nos citoyens.

La France ne doit pas devenir une région de l’Europe mais rester un Etat-Nation à part entière, écouté, libre et indépendant. La diversité de nos terroirs fait la richesse de notre pays à la condition que chacun garde sa spécificité, n’interdisant pas la coopération entre chacun. Au nom de quel droit notre pays perdrait ses rôles régaliens ? Au nom de quel droit nos parlementaires ne devraient pas débattre ou voter sur des directives ou traités européens ?

Tout d’abord, il n’existe pas de démocratie sans peuple maître de son destin, de nation sans une civilisation sans identité culturelle et sans frontière. Notre civilisation et notre patrimoine culturel commun doivent être défendus. Soyons fiers de nos racines et d’être français, sans reculer sur nos valeurs républicaines ni notre histoire ou nos traditions. Il n’existe pas de peuple européen ou de souveraineté populaire européenne, sous peine de perdre directement de la démocratie, mais plusieurs peuples, chacun lié par sa culture mais liés ensemble par une civilisation.

D’un point de vue économique, notre pays de doit pas être un pays de services. Protégeons nos industries et nos fleurons technologiques en garantissant une concurrence loyale autour d’une harmonisation fiscale et sociale. Acceptons les marchés d’entreprises extracommunautaires qu’avec les nations ouvertes également à nos marchés. Investissons dans des secteurs clés tels que les technologies, le numérique ou la santé, n’interdisant pas la coopération avec les industries des autres Etats-nations afin de posséder des champions industriels à l’échelle européenne.

Dénonçons également les traités ou normes qui tuent l’agriculture française.  Les règles doivent être les mêmes pour tout état membre et les traités du « mal bouffe » interdits. Transformons la PAC afin qu’elle permette à nos agriculteurs de vivre sereinement de leur métier et redéfinir les règles de pêche, respectant les écosystèmes, nos ressources naturelles, pour une pêche juste et équilibrée.
Si l’Europe peut protéger certaines appellations, chaque terroir possède sa propre identité. Il en va de notre souveraineté alimentaire et culturelle.

Enfin, l’écologie ne se fait pas contre les hommes. Si la lutte contre la pollution nous concerne tous,  qu’elle soit sur les carburants, le plastique…, taxons les produits étrangers provenant en dehors de l’Europe et ne respectant pas nos normes environnementales ou sociales, appliquons la politique du pollueur payeur et développons l’électricité verte autour de projets éoliens sous-marins ou du nucléaire propre.

Pour les élections européennes, et ses 34 listes déposées, entraînant obligatoirement une dispersion des voix et démontrant la fracture de notre société, pour qui voter ? Certains préconisent le vote utile pour contrer Macron. Personnellement, je répondrai « pour toute liste défendant notre souveraineté nationale », avec un projet concret, économique, sociétal… chacun restant propriétaire et libre de son vote. J’aurais souhaité une liste de valeurs, de défenseurs de notre culture, de notre nation, de nos terroirs regroupant Henri Guaino, Jean-Pierre Chevèvement, Julien Aubert, Jean Lassalle ou encore Jean-Frédéric Poisson, Dzorge Kuzmanovic... Pourquoi pas en vue des Présidentielles de 2022 ?

Sans offenser personne, et étant conservateur de droite, prônant le rassemblement autour des valeurs gaullistes et républicaines, mon choix (qui n’engage que moi) pourrait se porter sur une de ces 3 listes :

-        La liste des Patriotes, portée par Florian Philippot. Il s’agit d’un homme sincère dans ses convictions, souhaitant restaurer l’Etat-Nation dans son rôle régalien, mais prônant un Frexit et la sortie de l’Euro qui fait perdre du pouvoir d’achat aux Français. Ce qui pourrait donner raison à M. Philippot, c’est la difficulté rencontrée par le Royaume-Uni à quitter l’UE. Mais je ne suis pas pour un Frexit dans un 1er temps : lorsqu’on divorce de son épouse, il est difficile de trouver derrière des accords, dans notre cas de coopération avec d’autres nations.  C’est pour cela que je préfère, dans un premier temps, réformer (si possible) et renégocier une autre Europe.

Voici quelques lignes de l’interview donnée par Florian Philippot au magasine Marianne :
Il faut démanteler l’euro, mettre fin à cette expérience cauchemardesque qui a tué l’économie française.
Nous sommes pour un protectionnisme national englobant des critères sociaux et environnementaux.
Je déteste l’idée qu’il faille rendre le Brexit « douloureux » pour les Anglais.
Je suis le seul député européen sortant tête de liste à proposer la sortie de l’UE.

-        La liste Debout la France, portée par Nicolas Dupont-Aignan. Ancien délégué de ce parti, il me semble posséder le programme le plus en adéquation avec ma pensée politique sur l’Europe, une Europe des Nations libres, des projets et de coopération. Cependant je suis lassé des tentatives de buzz ou de la déformation de certains faits de « NDA », dont l’alliance de 2017 (où même certains cadres DLF appellent aujourd’hui à voter RN pour être devant Macron) et la chimère de l’union des droites lui ont ôté cette valeur de rassembleur et le rôle réel qu’il aurait pu jouer.

Voici quelques lignes de l’interview donnée par « NDA » au magasine Marianne :
Il faut maintenir les demandeurs d’asile dans des centres le temps d’examiner leur demande de manière accélérée.
Il faut supprimer la directive travailleurs détachés et conditionner l’accès au marché unique européen à une harmonisation des réglementations fiscales et sociales.
Je propose de remplacer l'Union européenne par une Europe des nations libres et des projets concrets.
Pour la première fois, il est possible de changer l’Europe de l’intérieur.

-        La liste Les Républicains, portée par François-Xavier Bellamy. Voici un homme posé, qui semble sincère et qui porte des valeurs de la droite traditionnelle, sans extrême, que je défends. Une partie de la campagne se fait autour de la nécessité de renouer avec nos racines civilisationnelles. Le problème de cette liste se porte sur la présence de centristes proUE, pour un parti recevant aussi des dons de multinationales européennes et ayant trahi dans un passé récent les Français et l’intérêt général. Est-ce que LR souhaite renouer avec ses valeurs passées ou est-ce que FX Bellamy est l’arbre qui cache la forêt ? Réponse après le 26 mai…

Voici quelques lignes de l’interview donnée par François-Xavier Bellamy au magasine Marianne :
Les demandes d’asile doivent être effectuées à l’extérieur de l’UE.
Nous proposons la création d'une « barrière écologique », en imposant une contribution carbone sur les importations.
La décision d’envoyer des soldats en opérations, ou la dissuasion nucléaire, ne peut revenir qu’aux Etats.
L’Europe est plus que jamais nécessaire pour résoudre les défis économiques, écologiques, migratoires...
Le parti de M. Macron, isolé en Europe, ne veut pas dire quel groupe il rejoindra.

Je ne parlerai pas des autres listes, mais j’espère, par amour pour la France, que vous remplirez votre devoir de citoyen avec un choix qui vous semble juste. Sur ce scrutin à un tour à la proportionnelle, l’abstention pourrait favoriser Macron et sa politique de mondialisation sans cœur. Vous pouvez en débattre, de manière constructive, entre vous ou avec moi, dans le respect de toute personne.

Quoiqu’il advienne, restons maître de notre destin, car le peuple doit rester souverain et notre Nation indépendante.

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